biographies d’albaadybewko

D’ALBA Antonio

Anarchiste italien ayant attenté le 4 mars 1912 à la vie de Victor-Emmanuel III.

 

DALOU Jules

Né en 1838, à Paris.

Fils d’un ouvrier, il devient un sculpteur célèbre. Membre de la Fédération des Artistes, créée au lendemain de la proclamation de la Commune en avril 1871. Cette fédération est présidé par Courbet. Il signe le Manifeste des Artistes avec Courbet, Falquière et Eugène Pottier. Sous-délégué de la Commune de Paris chargé de la réouverture des musées et plus particulièrement de celui du Louvre. Il réussit à s’échapper, mais est condamné par les Versaillais et le Conseil de Guerre aux travaux forcés à perpétuité. Il s’exile à Londres (Angleterre) et pour subsister crée des statues en terre cuite qui font sa célébrité. En 1879, il participe au concours de la Ville de Paris pour le monument devant s’élever Place de la République. Son œuvre n’est pas retenue parce qu’il ne respecte pas exactement le programme, néanmoins sa sculpture est érigée à un autre emplacement. A son retour à Paris, il commence le travail de cette œuvre et 9 ans après, la maquette grandeur nature est installée place de la Nation, cette œuvre est inaugurée en 1889, elle représente « La République » debout sur un char escortée par le « Travail et la Justice ». Il meurt le 15 avril 1902 à Paris.

 

DANIEL Roger

Né le 13 mars 1904 à Lorient (Finistère).

Militant de la CGT dans le 20 eme arrondissement de Paris, il s’engage pour la guerre en Espagne dans les Brigades Internationales. Il est mortellement blessé au cours d’un combat et meurt le 24 septembre 1938 à l’Hôpital de base de Barcelone (Espagne)

 

DANTON Georges – Jacques

Né le 28 octobre 1759 à Arcis – sur – Aube.

Il est le fils d’un procureur de Paris. Avocat au Parlement de Paris puis en 1787 au Conseil du Roi. Il se marie avec Antoinette – Gabrielle Charpentier, fille d’un Contrôleur des Fermes. Il est nommé en 1790 électeur du département de Paris et quitte sa charge pour devenir l’homme politique que l’on connaît. Il est l’un des fondateurs du Club des Cordeliers en juin 1790. Il propose en juin 1791 (après la fuite de Varennes) la déchéance du Roi. Il va se réfugier en Angleterre en juillet 1791 suite à l’affaire du Champ – de – Mars. Il revient quelques temps après en France et est élu Substitut du Procureur – Syndic par la Commune de Paris. Il soutient et aide l’insurrection du 10 aout 1792. Il est nommé alors ministre de la Justice et membre du Conseil Exécutif. Il ne peut rien faire pour empêcher les massacres de septembre. Elu député de Paris à la Convention, il siège avec les Montagnards modérés.

 

Membre du 1er Comité de Salut Public à partir d’Avril 1793, il s’oppose à la propagande armée avec les girondins et recherche soit la neutralité, soit l’alliance des petits états d’Europe. Il perd sa femme et vit avec la jeune Louise Gely. Il souhaite que la terreur prenne fin, mais soutient l’élimination des hébéristes. Il devient aussitôt suspect en tant que chef des Indulgents. Il a, lors de l’invasion des prussiens, fait proclamer la république en danger. Arrêté sur l’ordre du Comité de Salut Public, il est guillotiné le 5 avril 1794 à Paris

 

DARIMOND Alfred

Collaborateur de Proudhon au journal « Le Représentant du Peuple » en février 1848.

 

DARVES-BORNOZ Roger dit PERCEVAL Jean

Né en 1891, membre de la S.F.I.O. dès 1912 et délégué de la Fédération de la Seine inférieure au Congrès de Tours en1920. Membre du Parti Communiste Français. En1928, il est nommé professeur du lycée Champolion à Grenoble (Isère). Il est l’un des bâtisseurs de la Fédération de l’Isère du Parti Communiste Français.

 

DASH Jack

Né en 1907 à Londres dans le quartier de Southwark (Angleterre). D’une famille très pauvre, il doit quitter l’école à l’âge de14 ans pour gagner sa vie.

Il est chasseur dans des salons de thé, garçon de courses. Il s’engage dans l’armée, puis de retour dans le civil, il travaille dans le bâtiment et devient dès lors syndicaliste. Il adhère en1936 au Parti Communiste et milite activement dans le National Unemployed Worker’s Movement (Mouvement National des

Chômeurs). Il fait alors l’apprentissage de la technique d’infiltration et d’organisation. En 1945, il devient après avoir été sapeur-pompier, docker dans le port de Londres. Il milite activement dans le Unoffidal Port Worker’s Committee (Collectif des Travailleurs du Port de Londres) . Les conditions de travail très dures, sa réputation et ses idées aidant, font qu’il devient très

populaire parmi les dockers. Le syndicat officiel trop éloigné de leurs préoccupations décourage les dockers de la lutte. Il se trouve à la tète d’une grève dite « sauvage ». La Bourgeoisie anglaise le présente continuellement comme un dangereux agitateur. Il quitte son métier en 1970 et à partir de cette date fait de la peinture tout en continuant à s’intéresser à la

politique.

 

OEUVRE « Good morning, Brothers ?  » (Salut Camarade). Il s’agit de son autobiographie.

 

DAVID Eugène

Né en1875,plâtrier-peintre et membre du Parti Ouvrier Français (P.O.F.), puis de la S.F.I.O. Militant actif dans les grèves libertaires en 1906, il fonde en 1906/1908 l’U.D.S.O. (l’Union Départemental des Syndicats Ouvriers).

 

DAVID MICHEL

Né le 22 juillet1909 à Guimgamp. Il s’engage pour la guerre d’Espagne dans les Brigades Internationales. Nommé lieutenant, il combat de septembre1936 à août 1938 dans les13èmes et14èmes Brigades. Il meurt en 1946.

 

DEJACQUE Joseph

Anarchiste français du XlXème siècle, précurseur de l’anarcho-syndicaliste.

 

DE LA. SAGRA Ramon

Collaborateur de Proudhon au journal « Le Représentant du Peuple » fondé en 1848.

 

DE LEON Daniel

Révolutionnaire américain, syndicaliste, membre de l’Industrial Workers of the

Word (I.W.W.)

 

DELESCLUZE Charles

Né le 20 octobre1808 à Dreux.

Clerc d’avoué avant de devenir un personnage politique de première importance du Mouvement Révolutionnaire Français. Il fonde sous la Monarchie de Juillet un journal paraissant à Valenciennes « L’Impartiale du Nord ». Il participe en1832 à « L’Affaire du Cloître de Saint-Méri ». Ses opinions anti-monarchistes l’obligent à s’exiler en 1836 en Belgique où il va rester jusqu’en 1840. De retour en France, il est plusieurs fois condamné pendant la Monarchie de Juillet (1840, 1849, 1853, 1870) : amendes et prison. Il est nommé en 1848 par le Gouvernement Provisoire, Commissaire de la République dans le département du Nord. Il fonde le journal « La Révolution Démocratique et Sociale », qui prend position en faveur de la candidature de Ledru-Rollin aux élections présidentielles. Il polémique avec Proudhon et son

journal « Le Peuple ». Il se présente et est battu aux élections de l’Assemblée Constituante. Il fonde avec Martin Bernard l’Association « La Solidarité

Républicaine » dont le but est de rassembler dans l’union les Radicaux et les Socialistes. Il est condamné en mars et avril 1849 pour des articles sur les journées de juin 1848 accusant Cavaignac, il doit alors s’exiler une seconde fois et se réfugier en Angleterre. Il revient clandestinement en France en 1853, pour lutter contre le Gouvernement issu du Coup d’Etat. Arrêté, il est incarcéré à Sainte-Pélagie, puis à Belle- Isle et enfin à Corte d’où il est déporté à Cayenne (Guyane). Il y reste jusqu’en 1859. Il rentre en France en 1859, suite à l’amnistie. Il fonde le journal « Le Réveil » qui devient le grand journal de l’opposition de la Gauche Révolutionnaire et ce malgré la répression et les poursuites judiciaires. Le journal est suspendu le 10 août 1870, mais reparaît dès le 7 septembre de la même année. Il dénonce le

gouvernement de « Défense Nationale ». Il participe au Mouvement du 31 octobre. Il est élu le 5 novembre 1870 Maire du XlXème arrondissement de Paris, il en démissionne le 7 janvier1871 et appelle à renverser les

traîtres qui ont signé la Capitulation. Il est de nouveau arrêté le 22 janvier 1871, mais il est élu à l’Assemblée Nationale en février 1871. Membre du Comité de Salut Public et après le 10 mai, Délégué Civil à la Guerre, il appelle à lutter sur les barricades de manière dispersée. Il est tué sur la

barricade du Château d’Eau du boulevard Voltaire le 25 mai 1871.

 

DE LUCCHI Eugénio

Anarchiste italien impliqué dans l’attentat en 1949 au Consulat Espagnol de Gènes (Italie).

 

DEMAY Antoine

Né en1822à Paris. Ouvrier sculpteur, il adhère à l’Internationale. Il intervient dans de nombreuses réunions publiques en 1869 et des clubs pendant le Siège de Paris. Il est élu par la Commune de Paris le 2 mars1870 dans le IIIème arrondissement. Membre de la Commission de l’Enseignement, il fait

partie de la majorité. Poursuivi en janvier 1870, il est condamné à mort par contumace en 1871. Il meurt en 1884 à Paris.

 

 

DESMOULINS Camille N

Né le 2 mars 1760 à Guise (Aisne).

Il est le fils d’un lieutenant général du Bailliage de Guise. Il fait ses études au lycée Louis-Le-Grand, il y rencontre Robespierre et Danton. Avocat à Paris en 1785, puis publiciste, il s’engage dans la politique. Après le renvoi de Necker, il fait un discours au Palais Royal le14 juillet1789. En symbole de reconnaissance, il donne une feuille verte, emmène le Peuple vers la

Bastille. Il est surnommé « Le Procureur Général à la Lanterne ». Il fonde le 28 novembre 1792 le journal républicain « La Révolution de France et de Brabant ». Fondateur et membre très influent du Club des Cordeliers. Il fait partie de la Gauche du Mouvement Révolutionnaire. Journaliste et pamphlétaire ; il combat avec Robespierre, la politique de guerre de Brissot.

Il soutient Danton après le 20 août et devient Secrétaire Général du Ministère de la Justice. Elu député de Paris à la Convention, il publie une histoire des Brissotins, ce qui contribue à la chute des Girondins. Il fonde fin 1793 un journal « Le Vieux Cordelier » et appelle comme Danton à l’arrêt de la Terreur. Arrêté, il est jugé en même temps que Danton et condamné sans avoir pu

présenter sa défense. Il est exécuté le 5 avril 1794 à Paris. Sa femme est exécutée 8 jours après, pour avoir essayé de le libérer, à l’âge de 23 ans.

 

OEUVRE : « Oeuvres de Camille Desmoulins », en trois tomes – Editeur : Librairie de la Bibliothèque Nationale,1877 à 1886.

 

DERBYCHEV Nikolaïl

Né en1879 en Russie Tsariste.

Militant bolchevik dès 1896, il occupe des postes de responsabilité après la révolution d’octobre 1917.

 

DEREURE Simon

Né en 1838 et membre de l’Internationale. Il est délégué de la chambre syndicale et professionnelle des cordonniers de Paris en 1869 au

Congrès de Bâle (Suisse). On le condamne à plusieurs reprises en tant que gérant de « La Marseillaibe ». Il est élu dans le XVIIIème arrondissement de Paris pendant la Commune. Membre de la Commission de la Justice. Il réussit à s’enfuir et se réfugie en Suisse, où il exerce son métier de cordonnier. Il est condamné à mort par contumace le 14 juin 1873. Après son séjour en Suisse, il rejoint l’Amérique et devient l’un des membres de

« La Nouvelle Icarie » fondée par Cabet, mais celle-ci ne tarde pas à disparaître. Il adhère à son retour en France au Parti Ouvrier Français (P.O.F.). Il meurt le 17 juillet 1900 à Paris.

 

DESBLACHE Lucien

Né en1893, il exerce la profession d’instituteur. Membre de la S.F.I.O. jusqu’au Congrès de Tours en1920, puis membre du Bureau Régional du

Parti Communiste Français (P.C.F.) dans le département de l’Isère. Il est très actif au Front Unique de l’Enseignement. Il entre dans la Résistance. Il est

pris et déporté. Il meurt en 1944.

 

DE TASSIS Vittorio

Anarchiste italien impliqué dans l’enlèvement du Vice-Consul, Issu Elias en 1962.

 

DE THAM Hoang Hoa

Il dirige à partir de 1887 dans le Nord Viet Nam, une insurrection paysanne contre les Français. Il lutte contre le colonialisme français jusqu’à sa mort en 1913.

 

DEUTSCH Simon

Né en 1822 ou 1824 à Vienne (Autriche).

Lorsque la Révolution de 1848 commence, il se destine à devenir rabbin. Il prend part à l’insurrection de Vienne et s’engage dans la Légion des étudiants. Il est condamné à mort et contraint de se réfugier en Suisse avant de venir à Paris. Il devient successivement, commerçant et banquier. Il est en1849 à Paris, l’un des signataires de la protestation des Démocrates Allemands avec Herwegh et Ewerbeck, contre les persécutions de l’un d’eux. Il rencontre à Paris, Proudhon, Michelet, Tolain et correspond avec Moses Hess. Il entre en relation par l’intermédiaire de Johann Philip Becker avec oberwinder et les dirigeants ouvriers Viennois. Il se rend plusieurs fois à Vienne pour y étudier et estimer la situation. Il adhère à l’Internationale, il essaie de réunir les deux courants celui de Marx avec celui de Bakounine. En 1870, il combat dans l’Armée de la République. D’après les rapports de police, il sert dans les sections financières de la Commune de Paris en 1871 et est en contact avec Léo Frankel. Il est arrêté à la demande du prince

Metternich (Ambassadeur d’Autriche en France) par les Versaillais pour son adhésion à l’Internationale puis relâché après un court interrogatoire. En, 1874, il passe ses vacances d’été avec Karl Marx à Karslbad (il loge dans le même hôtel). Il est en 1874 au Conseil Général de la 1 ère Internationale qui disparaît bientôt. Il devient partisan de la « République Universelle ». En

1855, il ouvre une filière de sa banque en Turquie et y exerce une activité politique, il entretient de bonnes relations avec le Sultan et ses ministres. Il est l’un des fondateurs du Mouvement « Jeune Turc ». Il meurt à Londres (Angleterre) en 1877.

 

DIAZ Julio

Né à Cuba.

Il est l’un des dirigeants du Mouvement 26 et participe à l’expédition du Gramma. Il meurt le 28 mai 1957 au combat du Uvero.

 

DIAz José

Né au Salvador.

Il est Général de l’armée de défense de la souveraineté nationale du Nicaragua, commandant de la colonne n°5 sur les départements de Léon et de Chinandéga.

 

DIAZ RAMOS José N

Né en Espagne en 1896, ouvrier boulanger à Séville, il milite au sein de la Confédération Nationale du Travail (C.N.T.) avant d’adhérer au Parti Communiste Espagnol (P.C.E.) En 1927, il fait cette démarche lors d’un séjour en prison. En 1932, il devient Secrétaire Général du P.C.E., mais il a un rôle moins important durant la guerre civile espagnole. Il part pour soigner sa tuberculose en URSS en décembre 1938. Il travaille par ailleurs à l’Internationale Communiste à Moscou. Il se suicide en mars 1942.

 

DIBARTOMEO Nicolas dit FOSCO dit E. VIGO

Né en 1901 en Italie, métallurgiste de profession.

Membre du Parti Communiste Italien en 1921, il est arrêté et envoyé en prison de 1922 à 1926, il émigre en 1927. Exclu cette année là du Parti Communiste Italien pour ses divergences sur les « Questions Chinoises », il

adhère en 1928 à « La Fraction de Gauche », avant de rejoindre en1930″La Nouvelle Opposition des Trois ». Il fonde et anime le groupe « Nustra Parola ». Il adhère au Parti Socialiste Italien (P.S.I). en 1935, en est exclu

 

 

DICKMAN Julius

Né en 1895 en Galicie.

Il est atteint de surdité par une maladie congénitale (ainsi que son

frère) que l’âge aggrave. Il a besoin à l’université d’un cornet acoustique et à partir de 1930, il devient complètement sourd. Après la première guerre

mondiale, il est très connu et apprécié parmi les marxistes et notamment la tendance qui crée le Parti Communiste Autrichien mais n’adhère jamais à ce

dernier. Il écrit dans une brochure que la Social- Démocratie n’est internationaliste que sur l’unité de l’Empire où une aristocratie ouvrière se développe dans les régions les plus industrialisés contre les régions agricoles les plus défavorisés. En 1917, il correspond avec Karl Kaustsky. En février 1918, il écrit dans la revue de Vienne « Der Kampfi> (Le Combat) une étude sur « la métamorphose de la classe ouvrière ». Il y explique les nouvelles contradictions au sein même du prolétariat par le développement de

l’industrie lourde qui a besoin d’ouvriers hautement qualifiés, mais aussi de simples manœuvres. Dans une série d’articles publiés par l’hebdomadaire

« Arbeiterpolitik » (Politique Ouvrière), il distingue « réalité et imagination d’extrême-gauche ». Il écrit « une contribution autocritique du marxisme » intitulée « le concept du travail chez Marx ». Il y analyse la théorie de la valeur travail développée par Marx. Après Smith et Ricardo, il pense que Marx ne tient pas assez compte de l’élément naturel pour l’analyse des phénomènes sociaux par rapport au travail concret et au travail abstrait. Il essaie de renforcer la théorie marxiste par des apports de la physiologie du travail.

Il est arrêté en 1938 par la Gestapo et est déporté. Sa surdité le rendant inapte au travail, il est exécuté rapidement.

 

DIGEON Emile

Né en 1822 à Limoux (Aude).

Il est déporté en 1851 au moment du coup d’état de Napoléon III. Il s’évade et se réfugie aux Baléares. Il regagne la France lors de l’amnistie. Il séjourne alors à Paris avant de rejoindre Carcassonne au début de l’année 1871. Il

va à Narbonne où il est appelé pour diriger la Commune. Il est acquitté par le tribunal de Rodez qui doit s’incliner face à son attitude courageuse et sa

probité. Il meurt le 24 mars 1894.

 

DILKE Emily Francis

Née STRONG le 2 septembre 1840 dans le Devonshire (Grande-Bretagne). Elle est issue d’une famille bourgeoise et reçoit l’éducation traditionnelle des jeunes filles de la bourgeoisie anglaise. Elle réalise de nombreux dessins et possède des talents artistiques. Elle est pendant deux ans étudiante aux Beaux-Arts de South Kensington de Londres. A la fin de ses études, elle retourne vivre à Iffley prés d’Oxford, dans sa famille. Elle se marie après son retour avec Mark Pattison, recteur à l’université Lincoln Collège. Il est son aîné de 20 ans, ce mariage bien que malheureux l’introduit dans un milieu très cultivé. Elle devient une historienne d’art et une critique très en vogue, spécialiste de l’art français. En 1884 son mari décède. Elle se remarie un an après avec sir Charles Dilke, l’un des leaders du radicalisme anglais.

Son second mariage, lui permet de passer à l’action concrète, en exprimant ses idées en faveur des réformes sociales. Membre de plusieurs organisations féministes, elle milite plus particulièrement dans la Ligue Féminine de Protection et de Prévoyance (Womem’s Protective and Providence League) fondée par Emma Paterson qui devient en 1891 la Ligue pour les syndicats féminins (Women’sTrade Union League) . Après le décès de Emma Paterson, elle devient la responsable du Mouvement et représente souvent la Ligue aux congrès annuels des Trades Unions. Elle combat pour une plus grande participation des femmes dans le syndicalisme. Elle annonce peu avant sa mort qu’elle décide d’adhérer au socialisme « qui est l’avenir des travailleurs et travailleuses ». Elle meurt le 24 octobre 1904 dans le Surrey.

 

DMITRIEFF Elisabeth

Née en 1851dans la province de Pskow (Russie).

Issue d’une famille noble, elle devient grâce à l’écrivain Tchernychevski une

révolutionnaire. Après son mariage blanc avec le colonel Toumanovsky, elle peut partir en voyage à l’étranger. Elle se rend en Suisse, y rencontre d’autres immigrés russes et organise une section d’émigrés adhérents à la 1 ère Internationale. En décembre 1870 elle se rend à Londres, se lie d’amitié avec Marx et ses filles avec les quelles elle entretient une correspondance

suivie. A la demande de Karl Marx elle va en 1871 à Paris en mission d’information. Elle anime pendant la Commune de Paris « L’union des Femmes pour la Défense de Paris et les soins aux Blessés ». Elle s’occupe

plus particulièrement des questions politiques et écrit un projet d’organisation du travail des femmes qui devient l’un des outils de la Commission du Travail et des Echanges. Elle dirige pendant la semaine sanglante un détachement de femmes, mais on perd sa trace après. Condamnée par contumace à la déportation. En octobre 1871, elle retourne en Russie et épouse un

déporté qu’elle suit en Sibérie. Elle meurt en Sibérie en 1910.

 

DOGIN François

Né en 1867.

Ouvrier tailleur puis artisan. Il est fondateur du Socialisme dans le département de l’Isère. Il combat le « ministérialisme » et exige l’exclusion de Zevaes du Parti Ouvrier Français (P.O.F). Il lutte pour garder son caractère de classe à la S.F.I.O. Secrétaire Fédéral de l’Isère du Parti Ouvrier Français, puis de la S.F.I.O. de1905 à 1911. Conseiller Général de Grenoble-Sud en1919. Il suit la majorité au Congrés de Tours en 1920. Il n’est pas réélu en 1922. Membre du Parti Communiste Français de1920 jusqu’à sa mort en 1948, à l’âge de 81 ans.

 

DOMBROSKI Jaroslaw

Né le 12 novembre 1836 à Jitorie en Volhynie (Pologne).

Issu d’une famille noble désargentée, son père est employé dans l’Administration municipale. Il perd ses parents très tôt et est envoyé à l’âge de 9 ans dans l’école du Corps des Cadets à Brest-Litovsk. En1853, il est incorporé au Régiment des Nobles de Saint-Petersbourg. Il est aspirant en 1855, avant d’être muté dans les troupes du Caucase. Il est envoyé à l’Académie de l’Etat-Major Général et y rencontre des officiers progressistes

Organisés autour de Seralovsky. De nouveau muté (en décembre1861) cette fois à Varsovie, il entre en contact avec les Révolutionnaires et adhère au Comité National Central. Il est chargé de préparer les plans de l’insurrection en coordination avec les éléments démocratiques russes. Il est arrêté le 14 août 1862, mais il n’est jugé qu’en 1864 et condamné à 15 ans de déportation en Sibérie. Des amis russes le font évader, le cache et lui font rejoindre la France. Il arrive à Paris en juin 1865. Il gagne sa vie en dessinant. Il milite dans l’immigration et essaie d’organiser une Fédération des Peuples Slaves. Il pense créer, lors du conflit entre la Prusse et l’Italie contre l’Autriche, une légion Polonaise. Il écrit des brochures sur la guerre des partisans et contacte les républicains et les socialistes français : Delescluze, Vermorel, Varlin. Le gouvernement de « Défense Nationale » manœuvre pour l’empêcher de faire

avancer ses propositions sur la conduite de la guerre ce qui le contraint de rester à Paris. Il est d’ailleurs arrêté deux fois. Il est enthousiaste lors du 18 mars 1871 et de la proclamation de la Commune de Paris. Nommé commandant de la 12ème Légion de la Garde Nationale, il écrit « Je suis persuadé que je marche sur la voie du progrès… Je lutte pour la liberté contre les oppresseurs ». Le 9 avril, il est nommé dans le secteur très dangereux

de Neuilly et se fait remarquer pendant les journées des 12, 17, 19 avril. Il est blessé au cours de ce dernier affrontement. Il devient de plus en plus populaire. Le 29 avril, il est nommé au poste de Commandant pour la totalité de la rive droite. Il dirige à partir de début mai toutes les forces militaires de la Commune, mais malgré ses efforts, il est déjà trop tard. Il ne peut résister aux Versaillais. Thiers lui propose de l’argent pour qu’il trahisse ses amis mais il continue à se battre avec, à ses côtés, son frère Théophile. Il est blessé

mortellement le 23 mai sur l’une des barricades de la rue Myrha dans le quartier de Montmartre. Il demeure le meilleur chef militaire de la Commune. Vermorel a dit de lui : »un flambeau et un héros de la résistance universelle ».

 DOULAT Alfred

Cheminot à Vizille (Isére). Il est révoqué pour avoir participé à une grève en 1920. Membre de la S.F.I.O. avant le congrès de Tours, puis du Parti Communiste Français. Il travaille chez Merlin-Gérin. Secrétaire de la section de Vizille du P.C.F.

 DUCHENE

Collaborateur de Proudhon. Rédacteur au journal « Le Représentant du Peuple » en 1848.

 DUCLOS Jacques

Né le 2 novembre 1896 à Louey (Hautes-Pyrénées).

Fils d’artisan charpentier, il est apprenti pâtissier. Il combat à Verdun, avec Paul Vaillant4louturier et Henri Barbusse. Il est l’un des fondateurs de l’Arac (Association Républicaine des Anciens Combattants). Homme de paix, il rejoint en 1921 le Parti Communiste Français. Il suit l’Ecole Centrale du Parti à Bobigny. Il bat Léon Blum aux élections de 1928, mais il est battu par Marcel Deat en 1932. Il redevient député avec le Front Populaire entre 1936 et 1940.Vice-Président de la Chambre des Députés jusqu’en 1939. Il dirige pendant l’Occupation, l’organisation clandestine du Parti. Il retrouve son

siège de député entre 1946 et 1956. Il devient l’adjoint de Maurice Thorez, membre puis secrétaire du Bureau Politique entre 1931 et 1964. Sénateur à partir de 1959, il mène une brillante campagne aux élections présidentielles de juin 1969 et obtient au 1er tour 21,27 % des voix. Il réussit à regrouper sur son nom les électeurs perdus aux législatives de juin1968. Il écrit une brochure intitulée « Une campagne menée tambour battant » et publiée par le

Parti Communiste Français en 1969. Il meurt le25 avril 1975 à Paris.

 

DUJFRICHE Marcel

Né le 16 octobre 1911 à Monaco.

Douanier de profession. Secrétaire de la section C.G.T. confédérée de Charleville (Marne), avant d’assumer cette responsabilité à Rouen (Seine-Maritime). Il adhère au Parti Communiste Français en1934. De 1935 jusqu’à la réunification syndicale (C.G.T.Ul./C.G.T.), il est secrétaire de l’Union Locale C.G.T. de Dieppe (Seine Maritime). En décembre 1942, il est nommé à la Direction Politique clandestine du Parti Communiste Français en région Bretagne. Il est arrêté en février 1944 sur dénonciation.secrétaire de Benoit Frachon à la CGT après la 2ème guerre mondiale, puis Maire de Montreuil sous Bois.

 

DUPONT Aminthe

Né le 1 juin 1841 à Saint-Thomas de Conac(Charente-Maritime).

Employé de banque, il est condamné au cours du procès contre les Blanquistes à Blois. Le XVlI ème arrondissement de Paris l’élit au

Conseil de la Commune de Paris. Il est arrêté et condamné par le Conseil de Guerre à la peine de mort le 26 juillet1872,mais sa peine est commuée en travaux forcés, puis à 10 ans de bannissement.

 

DUPONT Clovis

Né le 23 février 1830 dans l’Aisne.

Ouvrier vannier de profession. Membre du Conseil Central de la Garde Nationale, il est élu par le 3 ème arrondissement de Paris au Conseil de la Commune de Paris. Arrêté, il est déporté en Nouvelle-Calédonie. Il meurt le 29 décembre 1902 à Issy-Les-Moulineaux (Hauts-de-Seine).

 

DUPONT Eugène

Né vers 1831 ou 1837.

Ouvrier luthier de profession. Il est membre du conseil général de l’Association Internationale des Travailleurs (A.I.T.). Il préside le Congrès de cette organisation à Lausanne (Suisse) en 1867. Il est très proche de Marx

et d’ Engels. Il joue un grand rôle comme responsable des « Questions Françaises ». En 1874, il part s’établir aux USA et quitte l’Angleterre (Siège de l’Association). Il meurt aux USA en 1881.

 

DUQUE DE ESTRADA Arturo dit CHUCHO

Secrétaire de Franck PaIs dans le secteur clandestin.

Capitaine, dirigeant du Parti Communiste dans la région de l’oriente (Cuba).

 

DURAND François

Né en 1871, cultivateur de profession à Dolomieu (Isère).

Militant très actif de la S.F.I.O., membre du Parti Communiste Français après

le congrès de Tours en 1920. Il est candidat du Parti Communiste Français aux élections législatives de 1936 à La Tour du Pin (Isère) dans la 1ere

circonscription.

 

DURAND Jacques

Né le 20 août 1817 à Pezenas (Hérault).

Ouvrier coupeur en chaussures de profession.Chef de bataillon à la Garde Nationale. Il est membre de la Commune de Paris pour le IIème Arrondissement, membre de la commission de la justice. D’après

certaines sources, il a été fusillé derrière l’église de Notre-Dame des Victoires par les Versaillais.

 

DUTT Rajani Palme

Né en 1896 à Cambridge (Angleterre), de mère suédoise et de père indien. Son père appartenait à une famille bourgeoise Bengali. Il fait ses études secondaires dans sa ville natale, avant d’aller au Balliol Collège d’Oxford. Exclu de l’université pour avoir fait de la propagande marxiste, il est par

ailleurs, envoyé en prison pour avoir refusé de servir dans l’armée. En 1918, il termine ses études avec la mention « très bien ». Il travaille un certain temps dans l’enseignement. Il adhère au Labour Research Département (Bureau d’Etudes Socialistes). Il est en 1920, l’un des membres fondateurs du « Communist Party of Great Britain » (Parti Communiste de Grande- Bretagne). En 1921, il est nommé à la rédaction du nouvel organe théorique du Parti le « Labour monthly », il occupe cette fonction jusqu’à sa mort.

En1922, le Parti Communiste Anglais s’organise sur le modèle du Parti Bolchevik Russe. Dutt est l’un des responsables de cette réorganisation. Il est nommé au Comité Central jusqu’en1965. En1929, le Parti décide sur la proposition de Dutt et Pollitt d’adopter une nouvelle stratégie dite de « classe contre classe » en application des directives du Komintern. En 1939, Dutt devient Secrétaire Général du Parti. A l’entrée en guerre de l’URSS, il écrit des articles anti-fascistes. Il s’intéresse aux affaires indiennes et en 1945, il

représenter le Parti aux élections législatives dans la circonscription de Sparkbrook à Birkimbam. Il n’est pas élu. En1946, il se rend en Inde, il fait de nombreux voyages en URSS, il épouse d’ailleurs en 1922 une Estonienne

envoyée pour aider à la création du Parti par le Komintern. Il meurt le 20 décembre 1974 à Londres.

 DUVAL Emile-Victor

Né en 1840 à Paris, ouvrier fondeur en fer de profession. Il milite dans le sein de l’Internationale bien qu’il soit Blanquiste. Il est condamné au cours du 3ème procès de Blois contre les Blanquistes. Il devient après le 31 décembre 1870, chef du 101ème bataillon de la Garde Nationale dans le XlII ème arrondissement. Il joue un rôle important le 22 janvier 1871. Le 18 mars, il s’empare de l’Hôtel de Police avec ses troupes pour y installer Rigault. Elu

membre de la Commune de Paris le 26 mars dans le XIIIème arrondissement. Il est nommé Général, Membre de la Commission Exécutive de la Guerre. Il comprend qu’il faut attaquer immédiatement les Versaillais. La Commune lui donne raison le 3 avril mais il est désormais trop tard. Il commande la colonne qui doit attaquer Versailles par le Sud, mais il est

encerclé avec sa troupe et arrêté à Châtillon. Il est fusillé sur place le 4 avril 1871 au Petit-Bicêtre sur l’ordre du général Versaillais Vinoy.

 DYBEWKO Pavel. E.

Né en 1889 en Russie. Il est l’un des hauts responsables de l’Armée Soviétique. Il adhère au Parti Bolchevik en 1912. Il meurt exécuté en 1938.

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