PAEPE César

Dés qu’elle apprend son élection, elle va devant la prison d’Oviedo pour exiger la libération de ses nombreux camarades Socialistes, Communistes et Républicains, le Directeur refuse de la recevoir et fait installer une mitrailleuse pointer sur la foule amassée devant la prison, elle réussit après de nombreuses heures de négociation à faire libérer tous les prisonniers politiques.

 

A son arrivée aux Cortés (Parlement Espagnol), les députés pensent qu’elle va se ridiculiser, des ricanements sont entendus dans les tribunes, mais quand elle prend la parole le silence se fait. Elle parle des insurgés Asturiens, de la répression, de la misère et de l’intolérance avec une telle conviction qu’elle les convainc tous. Le lendemain de son discours aux Cortès les journaux titrent « Une femme est entrée au Parlement » (El Liberal) et les journaux de la Capitale ajoutent « Quelle femme ». Peu de temps avant son 42ème anniversaire, elle est élue Vice-Présidente des Cortès. Le 18 juillet 1936, le Général Franco prend le commandement de la rébellion armée.

 

Le19 juillet, elle prononce son discours intitulé « No Pasaran » à Radio-Union appelant la population à lutter. En parlant du Ministère de l’Intérieur d’où est retransmise l’émission, des groupes se rassemblent prés de la Puerta Del Sol, en criant « No Pasaran ». Elle encourage de la voix les soldats dans les casernes de la capitale espagnole. Elle participe à des dizaines de meetings dans lesquels sont rassemblées des milliers de personnes. Elle aide, dès qu’elle en a le temps, des familles en difficulté.

 

Le 8 décembre1936, le Parti Communiste Français est à l’initiative d’un rassemblement de solidarité au Vel d’Hiv. à Paris. Le gouvernement socialiste prône la « non-intervention » en Espagne pendant la guerre civile. Au cours de ce rassemblement elle prononce un discours, elle dit notamment  » mieux vaut mourir debout que vivre à genoux  » et lance le mot d’ordre « Des canons et des avions pour l’Espagne « .

 

Elle revient à Madrid et participe avec ses camarades à l’organisation de la défense de la ville. Elle pense qu’il faut impérativement fonder une armée régulière de la République, ayant un seul commandement et un seul drapeau. Mais Largo Caballero Président du Gouvernement, les Trotskistes et les Anarchistes, veulent maintenir les milices. Elle propose avec les Communistes de creuser des tranchées pour protéger la capitale. Largo Caballero lui répond « Que l’on ne peut transformer les miliciens en taupes ». Elle parcourt Madrid en creusant des tranchées avec les habitants des quartiers et accompagnant Nerhu et sa fille Indira Gandhi, elle sert de guide aux poétes Ilia Ehrenbourg, Pablo Neruda et les vedettes comme l’américain Paul Roberson, afin de mieux leur faire connaître leur combat et leurs difficultés.

 

Le 7 novembre 1936, elle est chargé d’accueillir les premières Brigades Internationales. Elle est régulièrement calomniée par la presse réactionnaire française et les journaux franquistes. Elle revient à Paris (France) pour demander de l’aide face à la mauvaise situation de l’Espagne Républicaine. Le 6 mars 1939, le Parti Communiste Espagnol prend la dérision de lui faire gagner Moscou (URSS). Elle refuse de quitter son pays natal, mais les camarades de la direction du P.C.E. ainsi que le responsable de l’Internationale « le camarade Ercoli » (Palmiro Togliatti) réussissent à la convaincre après d’âpres discussions.

 

Le 8 mars 1939, elle embarque à bord d’un avion qui l’attend sur un aérodrome vers Alicante, des guérilleros lui présentent les armes. Pour gagner Moscou, elle passe par Oran, Marseille et Paris. Elle est membre du Comité Exécutif du Kominterm ,elle en est la seule femme, elle bénéficie auprès des travailleurs du monde entier d’une grande influence.

 

Les réfugiés espagnols en URSS demandent à être intégrés dans l’Armée Soviétique, suite à l’attaque des troupes hitlériennes. Le Gouvernement est réticent, mais le 18 juillet 1941, il fonde la 4ème compagnie des volontaires. Elle prend la parole devant la 4ème compagnie des volontaires espagnols, elle déclare :  » Aujourd’hui comme hier, vous vous trouvez les armes à la main contre le fascisme. je suis persuadé que vous vous battrez avec honneur aux côtés du Peuple Soviétique dans la lutte contre l’hitlérisme et pour l’indépendance de l’Espagne ».1.000 volontaires espagnols s’engagent aux côtés de leurs camarades soviétiques, 200 y laissent leur vie.

 

En septembre 1942, elle se trouve à Oufa (République autonome de Bachkirie), elle y prononce tous les jours des discours à Radio-Espagne Indépendante. Elle y condamne la division espagnole Azul qui se bat au côtés des nazis allemands. En automne de la même année, alors qu’il fait nuit, le commandant Nikita Khrouchtchev (futur chef de l’Etat Soviétique) lui annonce la mort de son fils Rubens à Stalingrad.

 

Le Secrétaire général du Parti Communiste Espagnol, José Diaz s’étant suicidé quelques mois avant (condamné par un cancer)à Tbilissi, la direction en exil du Parti Communiste Espagnol est presque exclusivement assumée par Dolorés.

 

Elle part pour Paris peu de temps avant la fin de la guerre. Mais pour parvenir dans cette ville, elle est contrainte de passer par l’Iran, puis l’Egypte, les anglais ayant refusé de la prendre à bord d’un avion militaire sous le prétexte qu’il est interdit d’embarquer des femmes à bord d’avions militaires. Elle débarque à Boulogne-Sur-Mer, Département du Pas de calais (France).

 

Elle se trouve à Paris le 8 mai 1945, pour fêter la victoire sur le fascisme. Elle part pour Toulouse dans le département de la Haute-Garonne (France). En1950, le gouvernement français interdit les activités du Parti Communiste Espagnol sur le territoire français, elle est donc contrainte de repartir pour Moscou (URSS). Elle dirige depuis la capitale de l’URSS, le Parti Communiste Espagnol, elle devient Présidente en 1960, Santiago Carillo prend la responsabilité de Secrétaire général.

 

En 1975, elle se bat pour sauver les démocrates espagnols malgré tout cinq accusés sont fusillés. Elle reçoit des visiteurs au Centre Espagnol de rue Jdanov à Moscou. Elle participe malgré les diverses interdictions qui la happent à des meetings dans diverses villes d’Europe, dont Paris.

 

Suite à la mort du dictateur fasciste espagnol, les anciens Républicains peuvent, dans de nombreux cas revenir au pays, mais le visa pour La Pasionaria est refusé. L’ancien ministre de Franco, Manuel Fraga Iribame ne déclare-t-il pas au journal français « Sud-Ouest » : « Il est préférable que certains exilés restent hors du pays, par exemple La Pasionaria.  » Au début de 1977, elle dit son dernier discours sur Radio -Espagne Indépendante Le 11 mai 1977, le secrétaire de l’ambassade d’Espagne à Moscou (URSS), fait savoir qu’un passeport est disponible pour La Pasionaria.

 

Alors que les passagers du vol direct Moscou-Madrid ont déjà attaché leur ceinture de sécurité et les réacteurs commencent à monter en puissance, des dirigeants du Parti Communiste Espagnol et des responsables Soviétiques se dirigent vers l’avion, à leur centre se trouve Dolorés Ibarruri dite La Pasionaria. Quelques heures plus tard, l’avion se pose à Madrid (Espagne), elle revient dans son pays natal après 37 ans d’absence.

 

Son arrivée a été gardée secrète. En effet le Parti Communiste Espagnol craint une provocation et le gouvernement espagnol, une publicité trop en faveur du mouvement ouvrier.

 

Dés que la nouvelle est connue des milliers de personnes viennent lui souhaiter la bienvenue. Elle les accueille dans son appartement devenu trop petit. Au Palais de la Foire de Bilbao dans le pays Basque, elle est accueillie par des dizaines de milliers de personnes au cri de : « Si, si, si, Dolorà avec nous ». Elle prononce à cette occasion son premier discours en Espagne depuis 37 ans.

 

Elle est inhumée le jeudi16 novembre1989 à l’âge de 90 ans.

 

PASSANATE Giovanni

Est l’auteur de l’attentat du 17 novembre 1878 à Monza contre le roi d’Italie Humbert Ier.

 

PASSEDOUET Auguste

Exerce la profession de journaliste. Il est élu Maire du 13ème arrondissement durant la Commune de Paris en 1871. Il est arrêté et condamné à la déportation. Il est envoyé en Nouvelle-Calédonie où il meurt

 

PAZZAGLIA Dommico

Né en Italie.

Anarchiste de la tendanoe individualiste. Il émigre aux U.S.A.

 

PECQUEUR Constantin dit GREPPO

Né en 1801.

Membre de la commission du Luxembourg. Il participe en 1848 aux réunions du groupe des institutions socialistes. Auteur du « catéchisme Socialiste « . Il meurt en1887. Il est un brillant théoricien et écrivain socialiste.

 

PEDRON Giancardo

Né en Italie.

Anarchiste italien. Il est inquiété, lors de l’enlèvement du vice-consul d’Espagne Isu Elias, en septembre 1962.

 

PELEGIN Francisco

Il exerce la profession de cheminot.

Il est l’un des responsables du Parti Communiste de Catalogne. Il devient parla suite, membre du « Bloque Obrero y Campesino » (B.O.C.), puis du « Partido Obrero de Unificado marxista) (P.O.U.M).

Il est nommé en 1937, responsable du comité militaire du P.O.U.M. Il part en exil en France.

 

PEN Dehucu

Né dans la région du Hunan en Chine.

Fils d’une famille paysanne, il est originaire du même district que Mao. Il combat en 1928, le soulèvement militaire du Guimindang et part dans les montagnes du Jianghi rejoindre Mao. En 1940, il déclenche l’offensive dite « des 100 régiments>> qui est très discutée. Entre 1950 et 1953, il dirige les volontaires chinois en Corée. Ministre de la défense, il est à l’initiative de la modernisation de l’armée chinoise.

 

Il prend pour ce faire exemple sur l’armée Rouge soviétique. Il entre en désaccord avec Mao lorsque ce dernier prend la décision du « Grand bond en avant ». En juillet-août1959, lors du Plénum du Comité Central, il prononce un discours entièrement opposé à Mao.

 

Considérant que le « Grand Bond » à des conséquences petites bourgeoises. Il est remplacé à son poste de ministre. En novembre 1965, il est mis en cause par la Révolution Culturelle. Il meurt en prison en novembre 1974. En décembre 1978, il est réhabilité.

 

PEN Zhen

Né en 1902 en Chine.

Il commence à militer dans le mouvement révolutionnaire estudiantin, puis il assume des responsabilités dans le mouvement ouvrier et plus particulièrement dans les zones urbaines. Il entre dans le Bureau Politique du Parti Communiste Chinois en 1945. En1951, il est élu maire de Pékin. On pense un moment qu’il peut succéder à Mao. En1957, il prône plus de rigueur dans la politique du Parti, mais il s’oppose à Mao après le « Grand bond en avant « .

 

Il considère en effet comme trop aventurières les initiatives prisent par le Président Mao. Mao a pris, d’après certains, la décision de déclencher la « Révolution Culturelle » en grande partie pour combattre Pen Zhen.

 

En janvier 1979, il est réhabilité après un exil assez long. De nouveau membre du Bureau Politique, il devient Vice-Président, puis en 1983 Président du Comité permanent de l’Assemblée Nationale. Il influe beaucoup sur le politique chinoise, lorsque Deng Xiao Ping assume les plus hautes responsabilités.

 

PERALTA Ismaël

Général de l’armée de défense nationale du Nicaragua. Il commande la colonne numéro 7qui a pour théâtre d’opération le département d’Esteli. Aide du camp de Sandino.

 

PERET Benjamin

Il est l’un des membres fondateurs en décembre 1924, avec Pierre Naville du journal « La Révolution Socialiste. « .

 

PEREZ Cresencio

Né à Cuba.

Fils d’une famille de paysans au revenu moyen. Il est le principal responsable du Mouvement 26 dans la capitale cubaine. Il est l’un des participants à l’expédition du Granma. Il est avec Fidel Castro en avril1958, l’un des signataires du manifeste qui déclenche la grève. Il est en 1959, nommé Ministre chargé de la récupération des biens acquis frauduleusement. Il doit démissionner, suite à son désaccord avec Fidel Castro, lors de l’affaire Hubert Matos.

 

Chef de l’unité chargée de combattre les traîtres de l’Exambray payés par les U.S.A. Il est Ministre de l’irrigation. Membre du comité central du Parti Communiste Cubain. Ambassadeur en Bulgarie.

 

PEREZ Faustino dit Fausto le médecin

Né à Cuba.

Vers 1958, il dirige le mouvement paysan de la Sierra Maestra. Il est en relation avec les familles ayant mené la lutte contre la garde rurale et les latifundistes. Il participe à l’organisation des milices de la Sierra Maestra créé par le Mouvement 26. Il sauve Fidel Castro et les autres participants à l’expédition du Granma de l’encerclement par l’armée avec les milices.

 

Il emmène les survivants dans la Sierra Maestra et les met en contact avec les paysans. Il leur apprend à connaître leur nouvel environnement. Il est chargé d’établir la liaison avec la ville. Il meurt avec le grade de capitaine.

PERI Gabriel

Né en 1902 à Toulon (France).

Il exerce la profession de journaliste. Elu député de la Seine-et-Oise. Membre du Comité Central du Parti Communiste Français à partir de 1924. Il est très connu pour ses éditoriaux publiés, avant le début de la 2ème guerre mondiale, dans l’organe central du Parti Communiste « L’Humanité ».

Arrêté par les nazis pour fait de Résistance, il est fusillé au Mont-Valérien le 15 décembre 1941.

 

PERINETTI Raymond

Né en 1911.

Il exerce la profession de peintre en bâtiment. Membre de la Jeunesse Communiste en1927 et du Parti Communiste Français depuis 1934. Syndicaliste CGT-U, puis CGT, il est très influent dans le bâtiment. Il devient après 1939, dirigeant clandestin du Parti Communiste Français. Il est arrêté et interné, mais en février 1943, il réussit à s’évader.

 

Dirigeant régional Isère /Savoie des « FTP » (Francs Tireurs et Partisans). Secrétaire fédéral de l’Isère du Parti Communiste Français en 1947. Maire de Grenoble, département de l’Isère en novembre 1948. Il est un militant actif du Mouvement de la Paix.

 

PERRACHON

Il est l’un des membres fondateurs de l’Internationale. Il est nommé par Camelinat, Commissaire général de la monnaie pendant la Commune de Paris.

 

PETERS Bruno

Né en 1884 en Allemagne.

Fils d’une famille d’ouvriers, il exerce la profession d’outilleur.

Membre du Parti avant la guerre. Il est en 1916, le secrétaire du Cercle de Charlottenburg. Membre du groupe Spartakus, il est aussi membre du Cercle des Délégués Révolutionnaires. Il est membre du Parti Social démocrate Indépendante (U.S.P.D.) en 1917.

Bien qu’il soit en exil, il est chargé de la direction de la grève de l’usine DMW en 1917 à Berlin (Allemagne). Il est arrêté en janvier1918, mais il est libéré grâce à la Révolution. Président du Conseil Ouvrier de frankùrt- sur-Oder. Membre du « Kommunist Deutschland (KPD~S) dès la fondation de cette organisation. Membre de la commission de contrôle du parti pendant plusieurs années. En 1946, il adhère naturellement au Parti Social Démocrate (SPD). Il y assume des

responsabilités limitées.

 

PETERS I.K.

Né en 1886 à Lettonie.

Il est membre du Parti Bolchevik à partir de 1904 et l’un des dirigeants militaires. Après la Révolution russe d’octobre1917, il travaille au « NKVD » (ancien nom du K.G.B.).

 

PETROVKI Grégoire

Né en1877 en Ukraine.

Son père exerce la profession d’artisan. Ouvrier, en 1897, il adhère au Parti Social-Démocrate. Il devient en 1903, un Bolchevik convaincu. Député de la 4ème Douma, Lénine trouve qu’il est trop confiant vis-à-vis des Mencheviks. Il est arrêté en 1914 et envoyé en déportation en Sibérie.

 

Il est, entre 1918 et 1919, Commissaire du Peuple et il devient en1919, Président de l’Exécutif des soviets d’Ukraine, poste qu’il occupe jusqu’en 1937. Durant la guerre civile, il est le responsable de la « Division Prolétarienne ». Membre suppléant au Comité Central du Parti en 1918, il est réélu à ce poste en 1920. Il est membre titulaire du Comité Central entre1921et1934. En1926, il devient membre suppléant du Bureau Politique, il occupe ce poste de nouveau en 1934.

 

Il disparaît suite à son arrestation durant ce qui est appelé « La grande purge ». On retrouve sa trace après la disparition de Staline. Décoré pour son 75éme anniversaire en 1953. Il est nommé à Moscou (URSS), sous-directeur du musée de la Révolution. Il meurt en 1958.

 

PHAM Ngoc Thah

Né au Vietnam.

Il exerce la profession de docteur. Durant l’occupation japonaise, il est membre du Mouvement des Jeunesses d’Avant- Garde. En 1945, il devient membre du Comité Révolutionnaire. A partir de cette période, il est membre du Bureau Politique du Parti des Travailleurs Vietnamiens ainsi que Ministre des Finances de la République Démocratique Vietnamienne.

 

PHAN Dang Luu

Né au Vietnam.

Membre du Parti Communiste Vietnamien. En 1939, il est chargé parle Parti de fonder des bases dans la région du Nam Bo. Il est arrêté et exécuté en 1941.

 

PHAN Ding Phang

Né au Viemam.

Il s’engage en 1885, dans la lutte armée contre l’occupant français. Il meurt en 1896.

 

PHILIPPE

Il est élu au conseil de la Commune de Paris, par le 11ème arrondissement en 1871. Il est capturé par les Versaillais et condamné à mort par le conseil de guerre. Le 22 janvier 1873, il est fusillé à Satory.

 

PHUNG Chi Kien

Né au Vietnam.

Il est à partir de 1935,membre du comité central du Parti Communiste Vietnamien. Il est chargé de faire la liaison entre son Parti et l’Intemationale. Il meurt en 1941 dans une embuscade.

 

PICART Louis

Né le 30 juin 1911 à Tremezy, département des Côtes d’Armor (France). Fils d’un journalier agricole. Il exerce la profession de valet de chambre puis d’apprenti menuisier…, Il monte à Paris et adhère au Parti Communiste Français (P.C.F.) et au syndicat CGT-U. En 1946, il est responsable syndical à Ivry, dans le département du Val-de-Marne, il garde cette responsabilité jusqu’à la mobilisation de 1939. Malgré l’interdiction de Daladier, il reste un étroit contact avec le Parti Communiste Français, il distribue des tracts dans son unité.

 

Prisonnier de guerre, il est rapatrié comme malade à la fin de1941. Se sachant surveillé à Ivry, il retourne en Bretagne, il y constitue avec d’autres camarades, une organisation clandestine du Parti Communiste Français. Le 10 mars 1943, on lui confie la direction politique des Côtes-du-Nord (actuellement Côtes- d’Armor), puis il devient adjoint à l’inter-région de Bretagne. Il est membre du Comité Central du Parti Communiste Français à la Libération.

 

PICCHIO ou PICHIO Ernest-Louis dit Picq

Né en 1840 à Paris (France).

Artiste – peintre, il est spécialisé dans l’histoire et les portraits. Il expose dans de nombreux salons entre les années 1864 et 1870. En 1870, il envoie au Salon d’Automne une œuvre intitulé :  » La mort d’Alphonse Baudin ». Il se bat sur les barricades durant la Commune de Paris en1871. Il est membre de la Commission Fédérale des Artistes pendant cette période. Il fait de nombreux tableaux en l’honneur de la Commune de Paris.

 

PICKER Alexandre S.

Né en 1865.

Il milite dès 1884 dans le mouvement révolutionnaire. Par la suite, il

Devient un des responsables du menchevisme. Il adhère au Parti Bolchevik en 1923. Il meurt en 1935.

 

PIECK Wilhem

Né en 1876 en Allemagne.

Son père exerce le métier de manœuvre, lui-même exerce la profession de menuisier. Il adhère au mouvement syndical en 1894 et au Parti Communiste en 1895. Il travaille à Brème de1906à1910. Responsable du Parti à Brème en 1910. Il s’occupe de la formation à Berlin. Il travaille avec Ebert. Il milite dans la tendance de Gauche du Parti. En 1914 et devient membre du groupe « l’Internationale ». Il est arrêté en 1915. Il est mobilisé en octobre de la même année. Il est condamné pour refus d’obéissance en août 1917, à 18 mois de prison. Il déserte en janvier 1918 et part se réfugier en Hollande. En novembre 1918, il est de retour dans son pays. Avec Liebknecht, il est coopté au Cercle des Délégués Révolutionnaires.

 

Elu membre de la centrale du Parti Communiste Allemand (KDP groupe Spartakus). Il est janvier 1919, le bras droit de Liebknecht, il est arrêté avec ce dernier. Il est libéré, puis arrêté de nouveau, il est incarcéré de juillet à novembre 1919. Membre de la tendance droitière, délégué de l’exécutif en 1921. Il devient en 1924, membre de la tendance centriste du Parti. Il est responsable du Secours Ouvrier. Il assume à partir de 1926 la direction du district de Berlin (Allemagne). Il devient en 1928, membre de l’exécutif de l’Internationale Communiste. En 1929, il fait son autocritique. En1931, il devient membre du Secrétariat et du Présidium. Il assume pendant de longues années, la responsabilité de secrétaire de l’Internationale Communiste pour les Balkans.

 

Il séjourne de 1933 à 1938 à Paris (France). Il part pour Moscou (URSS) en 1938. Il collabore au comité « Allemagne Libre » durant la 2ème guerre mondiale. Président du KDP en 1945. Président de la République Démocratique Allemande (RDA) de la fondation de cet état.

Il meurt en 1960.

 

PIERRETON François

Né en 1878 en France.

Syndicaliste libertaire signataire du texte de Voiron, dans le département de l’Isère (France). Il dirige les grèves de 1906. Membre actif de la Section Française de l’Internationale Ouvrière (SRO), puis du Parti Communiste Français. Délégué régional adjoint du Parti Communiste Français, il soutient les propositions inspirées par l’anarchisme. Militant actif du Parti Communiste Français jusqu’à sa mort en 1952.

 

PILLOT Jean-Jacques

Né en 1808 à Vaux.Lavalette, dans le département de la Charente (France).

Il est d’abord prêtre, puis il devient médecin. En 1839, il publie des articles dans la revue intitulée « Tribune du Peuple ». Ses articles sont le début de son engagement politique. En 1840, i1est l’un de ceux qui organise le banquet Communiste de Belleville. En 1841, il est arrêté par la police et condamné à 6 mois de prison. On sait peu de chose sur ses activités durant les événements de 1848. Il part à l’étranger et y demeure une grande partie du Second Empire. Membre du Comité Central à la Commune de Paris en 1871, il est élu par le Ier arrondissement. Il est arrêté par les Versaillais et condamné aux travaux forcés à perpétuité. Il est déporté en1872. Il meurt en prison en 1877.

 

PINDY Jean-Louis

Né en 1840 à Brest, dans le département du Finistère (France).

Il exerce la profession de menuisier. Il est l’un des membres fondateurs de la section de l’Internationale dans sa ville natale. En1867, il part travailler à Paris. Membre du Comité Central Républicain des 20 arrondissements de Paris lors de la Commune en 1871. Il est ensuite membre du Comité Central de la Garde Nationale. Il est l’un de ceux qui occupent l’Hôtel de Ville de Paris le 18 mars1871. Il est élu le 26 mars1871, parle 3ème arrondissement (quartier du Temple), au conseil de la Commune de Paris. Gouverneur de l’Hôtel de Ville, il met le feu à ce bâtiment le 24 mai 1871. Il réussit à échapper aux Versaillais. Il se cache quelques temps avant de pouvoir gagner la Suisse. Il réside dans la ville de La-Chaux- de-Fonds et y travaille comme essayeur d’’or et d’argent. Il est condamné à mort par contumace. Il rejoint les organisations de tendances Bakounistes. Il meurt le 24 juin 1917 à La-Chaux-de-Fonds (Suisse).

 

PIROT Alfred

Né en 1886 dans le département de l’Isère (France).

Il exerce la profession d’ouvrier gantier. Membre de la Section Française de l’Internationale Ouvrière (S.F.I.O.),puis du Parti Communiste Français après le Congrès de Tours, qui se déroule à partir du 22 décembre 1920. Il est le gérant du journal « Le Travailleur de l’Isère ». Secrétaire du syndicat confédéré des gantiers  » Il est candidat du Bloc Ouvriers et Paysans (Communiste) aux élections municipales de Grenoble (Isère) en 1925.

 

PLATTNER Karl

Son père est un simple ouvrier. Il exerce la profession de typographe. Il est membre des organisations pour les jeunes avant la 1ère guerre mondiale. Il adhère au Parti en 1914. Il est chargé de l’organisation des jeunesses durant le 1er conflit mondial. Pour avoir distribué un tract de solidarité en faveur de Liebknecht, il est arrêté et condamné à 18 mois de prison. Il est à Dresde l’un des membres fondateurs des « Intemationale Kommunisten Deutschland » (I.K.D.) Il est membre du Conseil des ouvriers et soldats de Dresde. Il est membre du « Kommunist Partei Deutschland » (K.P.D.-S.) lors de sa fondation, il milite à l’aile gauche de cette organisation. Il assume d’importantes responsabilités durant la République des Conseils de Brème.

 

Il est l’un des membres fondateurs du « Kommunist Arbeiter Partei Deutschland » (K.A.P.D.). Il est responsable de l’organisation para-militaire du Parti. Il est l’organisateur des « expropriations » qui permettent le financement du Parti. En mars 1921, il est l’organisateur de la guérilla urbaine. Il est arrêté la même année, mais n’est condamné à 10 ans de forteresse qu’en 1923. Il est amnistié en 1928. Il est membre du KPD après sa libération. Plusieurs versions sur sa mort circulent. M. Bock affirme qu’il est abattu en essayant de franchir clandestinement la frontière Tchécoslovaque, mais Webert, quant à lui, prétend qu’il est mort à Buchenwald en 1933.

 

PLEKHANOV Ghéorghi Valentinovitch

Né le 11 décembre 1856 en Russie Tsariste. Il est le fils d’un ouvrier. Alors qu’il fait des études à l’institut des mines de Saint-Pétersbourg , il commence à militer dans le mouvement révolutionnaire et le 6 décembre 1876, sur le parvis de la cathédrale de Kazan, il déploie le drapeau rouge. Quand en 1879 survient la session du mouvement populiste, il rejoint avec Véra Zassoulitch la fraction opposée aux attentats. Il publie en 1884 un ouvrage intitulé « Nos Divergences » dans lequel il dénonce les attentats. Il part en exil pour la Suisse. Il y rencontre le mouvement marxiste. En 1883, à Genève (Suisse), il crée le Groupe de l’Emancipation du Travail et à Lyon (France) le noyau de ce qui est le Parti Social-Démocrate.

 

Il est persuadé que contrairement aux autres tendances du mouvement populiste, la Révolution ne peut avoir lieu qu’avec la classe ouvrière qui est le moteur du mouvement révolutionnaire russe.

 

Il effectue de nombreuses traductions des œuvres de Marx et

d’Engels.

 

Il est l’un de ceux qui font rejoindre Lénine au mouvement marxiste. Il publie en 1895, l’un de ses livres les plus connus « Essai sur le Développement de la Conception Moniste de l’Histoire ». Lénine dit de cet ouvrage qu’il est « Le livre de chevet du révolutionnaire russe ». Il combat les « marxistes légaux » dont Strouve. Il essaie d’organiser un Parti ayant une assise ouvrière importante. Il participe en 1900 au côtés de Lénine à la fondation du journal  » lskra » (Etincelle). Il combat avec Lénine les Mencheviks lors du 2ème congrès du Parti Social- Démocrate qui se déroule en 1903 à Bruxelles (Belgique). Après que la Révolution russe de 1905 se soit soldée par un échec, il songe à travailler avec la bourgeoisie russe, afin d’effectuer une révolution « libérale », qui servirait de base pour une future révolution socialiste. Il est de retour en Russie en mars1917. Il décline l’offre qui lui est faite de devenir Ministre du Travail. Il prône une défense nationale et s’oppose sur ce point à Trostky et à Lénine. Il condamne le mouvement d’octobre comme « Blanquiste ». Il meurt de maladie en Finlande le 30 mai1918.

 

 

POGANY Joseph dit Pepper

Né en 1886 en Hongrie.

Il est d’abord un journaliste proche de la Sociale- démocratie. Puis il adhère au Parti Communiste Hongrois. Il est le Président du Conseil des soldats de Budapest en 1919. Après la défaite du mouvement, il part pour Moscou (URSS). Il y assume des responsabilités à l’exécutif. Il part en1921, pour Berlin (Allemagne) avec Béla Kun. Il milite contre les « droitiers « . Il cesse d’avoir des activités en Allemagne. Il est l’un des fondateurs du Parti Communiste Américain. Il meurt en 1937 au USA.

 

POIRIER Sophie

Née en 1830.

Elle préside la Club de la Boule Noire.

Elle fonde des écoles professionnelles pour les femmes. Elle se bat pour les droits des femmes. Elle est ambulancière durant la Commune de Paris en 1871. Elle est arrêtée par les Versaillais et condamnée à la déportation dans une enceinte fortifiée. Elle meurt en prison en 1879.

 

POLIANSKI Dimitri

Né en 1917 dans le Donbass en Russie Soviétique.

Il est le fils d’une famille de paysans. Il sort diplômé d’agriculture de Karkov. Il adhère au Parti Bolchevik en 1939. Il travaille à partir de 1940 pour le Comité Central. Il devient en 1949, deuxième secrétaire du Parti et est élu premier secrétaire du Parti pour la Crimée. Il est Président du Gouvernement. Il est élu membre du Comité Central en 1956. Il est suppléant du présidium, puis Président du Conseil des Ministre de la République Socialiste Fédéré Soviétique de Russie en 1958. Il devient en 1960, membre titulaire du Présidium. En 1962, il devient Vice-président du Conseil.

 

PONCE José

Né à Cuba.

Il est l’un des membres fondateurs du Mouvement 26. Il est l’un de ceux qui participent à la célèbre attaque de la Moncada, il y est d’ailleurs blessé et fait prisonnier. Il est emprisonné à l’île des Pins. Il reste en prison jusqu’à la chute de Batista. Il est avec Jésus Montane, celui qui est resté le plus grand nombre d’années emprisonné à Cuba pour fait politique. Il est nommé commandant après la Révolution cubaine.

 

PORTOCARRERA Haracio

Né au Nicaragua.

Il est général. Il habite au Salvador pendant la lutte que mène Sandino. Il est délégué de l’armée parle Comité pour la Libération du Nicaragua. Sandino le nomme candidat en1931à la Présidence de la République pour qu’il forme un Gouvernement de transition. Il est l’un des délégués aux pourparlers de paix en 1933.

 

POSTRANECKY-ALTMANN Helle

Née le Ier mars

1903 à Vienne (Autriche).

Elle est la fille d’une famille d’ouvriers. Elle suit les cours de l’école primaire, ainsi que le cours complémentaire. Elle exerce d’abord la profession de bonne à tout faire, puis en 1919, de manœuvre. Elle a de nombreuses responsabilités au sein du mouvement féministe socialiste. Elle est secrétaire des femmes social-démocrates de Basse- Autriche. En 1930, elle devient secrétaire de l’organisation du Parti de Basse-Autriche.

 

Elle est membre du Comité Directeur du Parti Social-Démocrate en 1932. Elle est arrêtée et emprisonnée en février1934. Elle entre dans la clandestinité, après sa libération et milite avec les Socialistes- Révolutionnaires. Elle devient membre du Parti Communiste Autrichien (clandestin) après l’annexion de son pays.

 

Son mari A. Altmann qui lui- même est un ancien social-démocrate, rejoint lui aussi le Parti Communiste Autrichien. Peu de temps après la libération de son pays, en avril 1945, elle devient Secrétaire d’Etat au ravitaillement. Elle est la seule femme membre du Gouvernement Provisoire.

 

Elle est pendant longtemps membre du Comité Central. Elle est de même souvent déléguée dans les Conférences Internationales.

 

POITIER Eugène

Né en 1816 à Paris (France).

Il a déclaré qu’il est né « d’une mère dévote et d’un père bonapartiste ». Il exerce divers métiers avant de devenir dessinateur sur étoffe. Il milite au sein de l’Internationale. Il organise les ouvriers de sa profession. Il est célèbre dans le monde entier pour avoir écrit les paroles de « l’International » en juin 1871 et qu’il a dédicacé à Gustave Lefrançais.

 

En 1870, il se bat durant le siège de Paris en tant qu’officier de la Garde Nationale. Il est délégué au Comité Central. Il est membre du Comité Céntral des 20 arrondissements de Paris. Il est membre de la Commission fédérée pour les artistes industriels. Le 26 avril 1871, il est élu parle 2ème arrondissement du Paris au Conseil de la Commune de Paris. Il fait partie de la tendance majoritaire du Conseil. Il est membre de la Commission des Services Publics. Il se bat sur les barricades. Il réussit à échapper aux Versaillais. Il est condamné à mort par contumace. Il se réfugie d’abord en Angleterre, puis part pour les U.S.A. Il revient après l’amnistie générale de 1880.

 

Mais il a été très affaibli durant son exil. Il publie peu de temps avant sa mort deux recueils « Qui est le Fou » et « Chants Révolutionnaires « .

 

En1877, lors de la manifestation qui suit son cercueil, la police essaie vainement d’interdire le drapeau rouge mais elle ne réussit qu’à perturber l’enterrement. La ville de Paris et le Conseil Général de la Seine commandent un monument qui est placé au Père- Lachaise en 1908, le gouvernement réactionnaire a tenté de s’y opposer. Le monument est commandé à Arnold et inauguré après le Dr. Goupil, qui tous les deux sont d’anciens membres de la Commune de Paris de 1871.

 

POUGET Emile

Né en France prés de Rodez en 1860.

Il est militant du syndicalisme révolutionnaire français.

Il est le directeur du journal anarchiste « La Sociale » entre 1895 et 1896. Il meurt en 1931.

 

PRAGER Théodor

Né en 1917 en Autriche.

Très tôt, il milite dans le mouvement clandestin des Jeunesses Communistes notamment dans son lycée. Il est arrêté et exclu de son lycée. Durant le régime de Schuschnigg, il part pour l’Angleterre. Il poursuit ses études à la London School of Economics et approfondit durant cette période des connaissances en économie politique. Il revient dans son pays natal et travaille pour le Comité Central du Parti Communiste Autrichien, avant d’en devenir en 1957, membre suppléant.

 

Il démissionne du Parti après les événements de Tchécoslovaquie en 1968. Il est secrétaire de la Chambre des Ouvriers et des Employeurs devienne (Autriche). Il est membre de la commission des sciences économiques. Il publie de nombreux textes à caractère économique.

 

PRINCIP Gavrilo

Né en 1894 en Serbie.

Il fait des études. Il assassine le 28 juin 1914 François -Ferdinand de Habsbourg à Sarajevo. Cet attentat sert de prétexte au déclenchement de la 1ère guerre mondiale.

 

PROTOT Eugène

Né en 1839 en France.

Il est durant l’Empire l’avocat des opposants au régime impérial. En1871, il est élu au Conseil de la Commune de Paris. Il est nommé délégué le17avril 1871à la Commission de la Justice. Il est membre de la Commission Exécutive. Durant la semaine sanglante, il se bat sur les barricades, il y est d’ailleurs blessé. Il réussit néanmoins à échapper aux Versaillais qui le condamnent à la peine de mort par contumace. Il est amnistié. Il meurt en 1921.

 

PROUDHON Pierre Joseph

Né le 15 janvier 1809 à Besançon, département du Doubs (France).

Il est le fils d’un garçon brasseur, sa mère exerce le métier de servante. Il travaille dés l’âge de 8 ans comme bouvier, puis à l’âge de 12 ans, il devient garçon de cave. Il fait malgré les faibles revenus de ses parents des études dans un collège de sa ville natale. Il quitte le collège, afin de travailler comme ouvrier typographe dans une imprimerie de Besançon.

 

En 1836, il s’installe comme artisan. En1837, il publie son « Essai de Grammaire Générale ». En1939, il lui est octroyé une bourse de l’Académie de Besançon, attribuée à des jeunes gens sans ressource, afin de leur permettre de poursuivre des études littéraires ou scientifiques. Il participe la même année à un concours et envoie un mémoire intitulé « Qu’est que la propriété! Ou recherche sur le principe du droit et du gouvernement », c’est dans cet ouvrage qu’il écrit sa phrase la plus célèbre »La propriété, c’est du vol ». En 1841, il est sous la forme épistolaire un mémoire intitulé « Lettre à Blanqui ». L’année suivante, il publie un nouveau mémoire intitulé « Avertissement aux propriétaires ou lettre à Mr. Considérant ».

 

En 1843, il publie « La création de l’ordre dans l’humanité » et en 1846 son célèbre « Système des contradictions économiques ». Dans cet ouvrage, il rejoint la thèse hégélienne de l’antinomie. En 1848, il publie « La solution du problème social ». Dans cet ouvrage il propose que soit créée une banque du peuple qui sert à fonder un crédit mutuel et gratuit.

Il est élu à l’Assemblée Constituante de 1848. Les socialistes élus à l’Assemblée l’ignorent, mais il acquiert une audience populaire grâce au journal « Le Peuple » qu’il publie entre novembre 1848 et juin 1849.

 

Il est arrêté et condamné à 3 ans de prison, pour ses écrits politiques publiés dans son journal. Son style est considéré comme provocateur. Il est envoyé à Sainte- Pélagie afin d’y purger sa peine. En 1849, il écrit en prison « Les confessions d’un Révolutionnaire ».

 

Depuis la prison, il dirige entre octobre et mai1850 le journal « La Voix du Peuple » et de juin 1850 à octobre de la même année « Le Peuple de 1850 ». Il publie en 1851 « L’idée générale de la Révolution au 20ème siècle ». Grâce à sa correspondance on sait l’opinion qu’il a sur le Coup d’Etat du 2 décembre 1851. Il écrit en parlant de Louis-Napoléon d’un « infâme aventurier » et qu’au « bagne il n’y est pas d’être plus immonde, plus pervers ». Il considère le fait que le Coup d’Etat est réussi comme une immaturité politique du peuple et déclare « Le peuple est une bête monstrueuse qu’il s’agit de convertir à l’humanité ». Il publie un ouvrage en 1852 intitulé « La Révolution Sociale démontrée par le Coup d’Etat ».

 

Le 22 avril 1858, il fait paraître un de ses ouvrages les plus importants « De la Justice dans la Révolution et dans l’Eglise » sous-titré « Nouveaux Principe de Philosophie Pratique », adressé à Son Eminence Monseigneur. Mathieu, cardinal-archevéque de Besançon. Il est, dés la sortie du livre, condamné par la Cour d’Assises, à 3 ans de prison et à 4 000 bancs d’amende. Il se réfugie en Belgique où il réside jusqu’en 1861.

 

En1861, il fait éditer un ouvrage « La Guerre et la Paix ». Il meurt en 1865, mais plusieurs ouvrages posthumes sont publiés dont « La capacité politique des classes ouvrière » et en 1865 « La théorie de la propriété ».

 

PUGET Alfred-Ernest

Né en1836 à Laigneville, dans le département de l’Oise (France).

Il exerce la profession de peintre sur porcelaine, avant de devenir comptable dans une banque. Le 26 mars 1871, il est élu par le 19ème arrondissement de Paris au Conseil de la Commune . Il réussit à échapper aux versaillais qui le condamnent à mort par contumace.

 

 

PYAT Félix

Né le 4 octobre 1810 à Vierzon, dans le département du Cher (France).

Il est le fils d’un avocat installé à Vierzon. Il fait des études de droit, mais il s’oppose à son père. Lors de la Révolution de 1830, il rejoint les Républicains dans leurs luttes. Il travaille à divers journaux en tant que journaliste, notamment aux « Siècle » et au « National ». Il publie en 1834 une pièce de théâtre intitulée « Le Brigand et le Philosophe ». Il publie d’aubes pièces en 1834, « Les Deux Serruriers » et en 1847 « Le Chiffonnier de Paris « , qui ont toutes des aspects sociaux. Il est Commissaire pour le département du Cher. Elu député en 1848, il organise la Nouvelle-Montagne. Il est réélu en1849 à la Législative, néanmoins, il devra partir pour la Suisse, suite aux événements du 13 juin de la même année.

 

Il est condamné par contumace à la déportation. Il va s’établir en Belgique, mais suite au Coup d’Etat du 2 septembre 1851, il est contraint de partir pour l’Angleterre. Il est l’un des dirigeants des démocrates-sociaux, il est chargé de la rédaction du programme qui paraît sous le titre « Lettres aux Proscrits ».

 

Il revient vivre en France et connaît d’importants problèmes financiers. Il écrit des articles dans le journal « Le Rappel » et est pour cela souvent condamné. Suite au procès de Blois et une condamnation à 5 ans de prison, il est contraint de retourner en exil.

 

Il revient en France suite à la chute de l’Empereur Napoléon III. Il fonde le journal « le Combat » dans lequel il dénonce le Gouvernement de Défense Nationale. Il révèle dans son journal les circonstances de la capitulation de Bazaine, ce qui déclenche la journée du 31 octobre1870. Il est arrêté et son journal interdit, mais dés le 4 février 1871, il fonde le journal « le Vengeur ». Il est élu député de la Seine et vote contre le traité de paix. Il part de l’Assemblée le 3 mars1871. Il est élu membre du Conseil de la Commune de Paris dans le 10ème arrondissement. Il vote pour que des mesures vraiment révolutionnaires soient prisent. Il devient membre du Comité de Salut Public.

 

On perd sa trace à partir du 22 mai. Il réussit à échapper aux Versaillais et est condamné par contumace à la peine de mort, par le 3ème Conseil de guerre le 27 mars 187l. Il adjoint l’Angleterre et y reste jusqu’à l’amnistie de 1880.

 

De retour, il crée en septembre1880 les journaux « La Commune  » et ensuite « La Commune Libre ». Il est élu de nouveau le 15 mai 1887 député du Cher. Il démissionne de son mandat de député en mars1888, afin de pouvoir se présenter aux élections qui se déroulent dans le département des Bouches-du-Rhône. Il est condamné pour l’un de ses derniers discours qu’il prononce contre le  » Général Boulanger « .

 

Il aura été l’un des bois bons pamphlétaires de la fin du 19ème siècle. Il meurt le 4 août 1889 à Saint- Gratien prés de Paris (France).

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